On Passe Tellement de Temps à Essayer de Surmonter Quelque Chose…
- CoCo Mindful
- 30 mai
- 2 min de lecture
Alors qu'on devrait passer plus de temps à simplement passer à autre chose.
Cela me fait réfléchir...

Sommes-nous obsédés par l’idée de surmonter, alors que nous devrions simplement passer à autre chose ?
On y est tous déjà passé : empêtrés dans les décombres d’une relation ratée, d’un emploi perdu, d’une erreur qui résonne encore dans notre tête à deux heures du matin. Et qu’est-ce qu’on fait ? On analyse, on dissèque, on essaie de “surmonter” tout ça, comme si la vie était un problème de maths qu’on finirait par résoudre à force d’efforts. Mais voilà : parfois, la vraie force ne réside pas dans le fait de surmonter. Elle est dans le fait d’avancer.
La science le confirme. Les recherches sur la rumination, cette tendance à ressasser le passé, montrent que plus on s’attarde sur ce qui a mal tourné, plus on renforce des circuits négatifs dans notre cerveau. C’est comme marcher sans cesse sur le même sentier en forêt, jusqu’à ce qu’il devienne une tranchée. Plus on y reste, plus il est difficile d’en sortir. À l’inverse, les études sur la flexibilité psychologique montrent que ceux qui savent pivoter, s’adapter et se concentrer sur la suite sont plus heureux et plus résilients.
J’ai eu une cliente qui a passé des années à essayer de “surmonter” le fait que son ex l’avait trompée. Elle a lu des livres de développement personnel, suivi une thérapie, même commencé la boxe. Mais plus elle tentait de vaincre la trahison, plus elle restait attachée à cette histoire. Un jour, je lui ai demandé : “Et si tu laissais simplement cette épreuve faire partie de ton histoire, au lieu d’essayer de la combattre ?” Un mois plus tard, elle m’a écrit d’un café en Italie : voyage en solo, sans plus regarder en arrière. Elle avait compris que la guérison n’était pas une bataille à gagner, mais un chemin à poursuivre.
Il y a aussi ce client qui a perdu l’emploi de ses rêves et qui repassait en boucle le moment du rejet, comme si comprendre pourquoi allait effacer la douleur. Plus il s’acharnait, plus il restait bloqué. Quand il a enfin déplacé son attention vers de nouvelles compétences, de nouvelles opportunités, des portes se sont ouvertes. Et soudain, ce qu’il avait tant cherché à “surmonter” n’était plus qu’un rebondissement dans une histoire bien plus vaste.
Peut-être qu’on n’a pas besoin de vaincre tous les fantômes du passé. Peut-être qu’il suffit d’arrêter de leur donner autant de place dans notre présent. Et c’est peut-être là qu’on commence enfin à avancer.
Comments