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Ne te Prends pas Trop au Sérieux, Personne D’autre ne le Fait

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Pour m’insulter, il faudrait d’abord que j’accorde de la valeur à ton opinion.

Ça me fait réfléchir…


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Pourquoi laissons-nous l’opinion des autres occuper nos pensées gratuitement? Un commentaire en passant, un sourcil levé, ou même un texto mal formulé peut nous plonger dans le doute. C’est comme remettre à quelqu’un la télécommande de nos émotions, puis s’étonner qu’il change sans cesse de chaîne. Peut-être parce que nous nous prenons beaucoup trop au sérieux, oubliant que la plupart des gens sont trop occupés par leur propre vie pour vraiment se soucier de la nôtre.

Prenons mon client, Jake. Il est venu me voir après qu’une collègue a lancé une remarque acerbe en réunion. « Elle a dit que mon idée était “intéressante” », m’a-t-il raconté en mimant des guillemets, comme s’il s’agissait d’une attaque personnelle. « Tu crois qu’elle voulait dire que c’était nul? Ou stupide? Ou les deux? » Jake avait passé tout le week-end à rembobiner la scène, disséquant chaque mot, chaque ton, chaque micro‑expression. Sauf que voilà: sa collègue a sans doute oublié sa phrase la seconde où elle l’a prononcée. Jake, lui, en avait fait un thriller psychologique.

C’est comme trébucher sur le trottoir et imaginer que toute la ville se moque de toi. En réalité, personne n’a rien vu, ou, si c’est le cas, l’a oublié cinq secondes plus tard. Voilà peut-être une vérité dont on a besoin: les gens pensent beaucoup moins à toi que tu ne le crois.

La science le confirme. Il existe un phénomène appelé “effet projecteur”: notre tendance à surestimer à quel point les autres remarquent et se soucient de nos actes. Les études montrent que nous sommes tous si focalisés sur nos propres vies que nous enregistrons à peine ce que font les autres. Cette phrase gênante que tu as dite à la soirée? Personne ne s’en souvient. Ce moment awkward en réunion? Déjà de l’histoire ancienne. En vérité, les gens sont trop préoccupés par leurs propres insécurités pour s’attarder sur les tiennes.

Le problème de Jake n’était pas la remarque de sa collègue, c’était la valeur qu’il accordait à son opinion. Il lui avait donné le pouvoir de définir sa valeur, et elle n’en avait même pas conscience. Or, pour m’insulter, il faut d’abord que j’accorde de la valeur à ton opinion. Si ce n’est pas le cas, tes mots ne sont que du bruit. Et c’est peut-être ça, le secret pour cesser de se prendre trop au sérieux: réaliser que toutes les opinions ne méritent pas une place à ta table.

Cela ne veut pas dire ignorer tout retour ou toute critique. Les critiques constructives nous aident à grandir. Mais il y a une différence entre apprendre des autres et laisser leurs opinions te gouverner. La clé, c’est de te demander: est-ce que l’opinion de cette personne est alignée avec mes valeurs? A-t-elle l’expertise ou la lucidité pour offrir un avis pertinent? Si la réponse est non, pourquoi lui donner autant de poids?

Avec Jake, nous avons travaillé le recadrage. Au lieu d’obséder sur ce que sa collègue “voulait dire”, il s’est concentré sur ce que lui pensait de son idée. La croyait-il bonne? Était-elle alignée avec ses objectifs? En recentrant le regard, il a compris que l’opinion de l’autre n’avait pas tant de pouvoir. Et en lâchant le besoin de validation externe, il s’est senti plus léger, plus libre, et, osons le dire, un peu moins sérieux.

Parce que la vérité, c’est que la vie est trop courte pour se prendre au sérieux. Tu vas trébucher, dire ce qu’il ne fallait pas, et te sentir parfois parfaitement ridicule. Mais tout le monde aussi. Nous avançons tous à tâtons, en essayant de comprendre au fur et à mesure. Plus vite tu l’acceptes, plus vite tu cesseras de t’en faire pour ce que les autres pensent, et tu commenceras à profiter du voyage.

 
 
 

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