Là Où L’amour Fait Défaut, La Souffrance S’installe.

Quel rapport avec l’amour? Peut-être tout.

Ça me fait réfléchir…

Souffrons-nous le plus là où l’amour manque?

Pas seulement l’amour romantique, même si celui-là est déjà une montagne russe émotionnelle. Mais l’amour au sens large : l’amour de soi, le lien aux autres, le sentiment de sens. Quand il y a un vide là où l’amour devrait être, la souffrance s’insinue comme un courant d’air par une vieille fenêtre. Et pourtant, nous essayons souvent de colmater les fissures avec tout sauf de l’amour.

La science a son mot à dire. Les études sur la théorie de l’attachement montrent que nos premières expériences d’amour (ou leur absence) façonnent notre manière de gérer le stress, les relations, et même l’estime de soi. Par ailleurs, la recherche sur la connexion sociale suggère que la solitude est aussi néfaste pour la santé que fumer 15 cigarettes par jour. Et n’oublions pas l’autocompassion, l’ingrédient manquant chez tant d’entre nous. Les psychologues ont constaté que les personnes qui pratiquent l’amour de soi sont moins anxieuses, plus résilientes et, sans surprise, plus heureuses.

J’ai eu une cliente submergée par le perfectionnisme. Elle se rabaissait au moindre faux pas, convaincue que l’autocritique était la seule voie vers l’amélioration. Mais ça ne fonctionnait pas. Elle était épuisée, anxieuse, bloquée. Le vrai problème? Une absence totale d’amour de soi. C’est comme tenter de courir un marathon le réservoir vide : on peut forcer l’allure, mais on finit par s’effondrer. Lorsqu’elle a commencé à se traiter avec la même bienveillance qu’elle offrait aux autres, tout a changé.

Il y avait aussi cet homme incapable de laisser aller une vieille rancune. Sa souffrance ne tenait pas tant à la trahison elle-même qu’à l’absence de clôture, de compréhension… d’amour. Quand il a finalement accepté qu’il n’avait pas besoin d’excuses pour avancer, il s’est senti allégé. C’est un peu comme réaliser qu’on n’a pas besoin de la dernière pièce du puzzle pour admirer l’ensemble du tableau.

Alors peut-être que les endroits où nous souffrons le plus ne parlent pas seulement de ce qui nous est arrivé, mais de là où l’amour a manqué. Et peut-être est-ce là qu’il faut commencer à chercher.