Ton Corps Reflète Ton Esprit
- CoCo Mindful
- 25 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 sept.
Le premier signe de dépression commence par ce que tu consommes?
Ça me fait réfléchir…

Pourquoi, quand notre esprit est en chaos, notre corps semble-t-il suivre? Je l’ai constaté encore et encore: il existe un lien direct entre ce que nous pensons, ce que nous ressentons et ce que nous consommons. Il ne s’agit pas seulement de nourriture, mais de tout ce que nous ingérons: les médias que nous parcourons, les mots que nous nous adressons. Ton corps reflète ton esprit, et le premier signe d’une dépression commence souvent par ce que tu consommes. C’est comme si ton corps était un miroir, révélant en silence ce que ton esprit a trop peur de dire à voix haute.
Prenons ma cliente, Sarah. Elle se sentait amorphe, démotivée, déconnectée. « Je ne sais pas ce qui ne va pas, disait-elle. Je me sens… à côté de moi. » En parlant, elle a mentionné qu’elle sautait des repas, vivait au café et grignotait de la malbouffe tard le soir. Mais ce n’était pas que son alimentation: elle passait aussi des heures sur les réseaux sociaux à se comparer aux autres. Son corps était épuisé, son esprit surchargé, son élan intérieur vidé. Le lien était clair: ce qu’elle consommait était en train de la consommer.
C’est comme essayer d’alimenter une voiture avec le mauvais carburant. Elle roulera un temps, puis finira par tousser, caler, et te laisser au bord de la route. Et peut-être que la dépression fait ça: elle s’infiltre par les fissures de ce que nous consommons, nous vidant lentement jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien dans le réservoir.
Il y a aussi James, venu en consultation après des mois de douleurs diffuses inexpliquées. « J’ai vu tous les médecins, disait-il. Ils me répètent que tout va bien. Mais moi, je ne vais pas bien. » En creusant, il est apparu que James ne souffrait pas seulement physiquement; il portait le poids d’émotions non traitées. Il s’engourdissait à l’alcool, fuyait ses ressentis, ignorait les signaux de son corps. Son esprit était débordé, et son corps criait à l’aide.
La science est formelle: la dépression et l’anxiété se manifestent physiquement, de la fatigue aux maux de tête, en passant par les troubles digestifs et les douleurs chroniques. Et ce que nous consommons, aliments, médias, pensées, peut attiser l’incendie ou aider à l’éteindre. Mal nourrir le corps, c’est souvent mal nourrir l’esprit. Absorber de la négativité, c’est semer le doute et le désespoir. Esprit et corps conversent en permanence: quand l’un vacille, l’autre suit souvent.
Comment briser le cycle? Par la conscience. Observe ce que tu consommes, physiquement et mentalement. Manges-tu des aliments qui te nourrissent ou multiplies-tu les palliatifs qui te laissent pire après coup? T’entoures-tu de contenus qui élèvent ou t’abandonnes-tu au doom-scrolling? Et surtout: écoutes-tu ton corps quand il chuchote, ou attends-tu qu’il crie?
Ma cliente Maria l’a appris à la dure. Elle se sentait coincée, dans sa tête et dans son corps. « J’ai l’impression de porter le monde sur mes épaules, » disait-elle. D’une certaine façon, c’était vrai: son assiette débordait de produits ultra-transformés, et son esprit de critiques et de culpabilité. En changeant peu à peu, plus de vrais aliments, moins d’écran, davantage d’auto-compassion, elle a senti un basculement. « C’est comme si mon corps et mon esprit étaient enfin dans la même équipe, » m’a-t-elle confié.
C’est comme un jardin: si tu laisses pousser les mauvaises herbes et négliges la terre, rien de beau n’éclot. Mais si tu l’entretiens, le nourris, lui donnes de la lumière, il prospère. Peut-être est-ce là le secret de la guérison. Ton corps reflète ton esprit; quand tu prends soin de l’un, l’autre commence à s’épanouir. Alors, la prochaine fois que tu te sens « à côté », demande-toi: qu’est-ce que je consomme? Car ce que tu absorbes façonne ce que tu dégages, et ton corps écoute toujours ton esprit.



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