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La Paresse un Signe D’égarement?

Flotter, immobile, au milieu de nulle part.

Ça me fait réfléchir…

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Pourquoi appelle-t-on cela de la paresse quand, au fond, c’est tout autre chose que l’on ressent? J’ai appris que ce que l’on étiquette de “paresse” n’est souvent qu’un masque pour quelque chose de plus complexe. Ce n’est pas qu’on refuse d’agir, c’est qu’on ne sait pas sur quoi agir. La paresse n’est pas un manque d’effort; c’est un manque de direction. C’est comme se tenir au milieu d’une forêt sans carte, sans boussole, sans la moindre idée de la direction à prendre. Alors on s’assoit. Non pas parce qu’on est paresseux, mais parce qu’on est perdu.

Prenons ma cliente, Rachel. Elle est venue me voir en disant: “Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi. Je n’arrive à rien. Je reste assise sur le canapé toute la journée à faire défiler mon téléphone.” En surface, ça ressemblait à de la paresse classique. Mais en creusant, il est devenu clair que Rachel n’était pas paresseuse; elle était submergée. Elle avait trop d’options, trop de chemins possibles, et elle s’est figée. Sa “paresse” était la façon dont son cerveau disait: “Je ne sais pas par où commencer.”

C’est comme fixer une page blanche quand on doit rédiger un essai. Le vide paralyse, non pas parce qu’on ne veut pas écrire, mais parce qu’on ne sait pas comment commencer. Et c’est peut‑être là le vrai problème. La paresse n’est pas un défaut de caractère; c’est un symptôme. Le signe que quelque chose en nous est bloqué, incertain, ou effrayé.

Il y a aussi David, qui me disait se sentir paresseux parce qu’il n’arrivait pas à se lancer dans des candidatures. “Je n’ai juste pas l’énergie”, disait‑il en se laissant aller sur sa chaise. Mais en parlant, il est apparu que sa “paresse” était en réalité de la peur. Peur du rejet, peur de l’échec, peur de s’aventurer dans l’inconnu. Son inaction n’était pas un manque de motivation; c’était de la peur. Et la peur, il faut le dire, est une maîtresse du déguisement. Elle peut ressembler à de la procrastination, de l’évitement, voire de la paresse, mais en dessous, c’est bien plus profond.

C’est comme essayer de conduire avec le frein à main serré. Tu appuies sur l’accélérateur, mais tu n’avances pas. Le problème, ce n’est pas le moteur, c’est le frein. Tant que tu ne le relâches pas, tu restes coincé, peu importe tes efforts.

La science confirme cela. Des études montrent que ce que nous percevons comme de la paresse est souvent lié à un manque de clarté, de sens ou de régulation émotionnelle. Quand nous n’avons pas d’objectif clair, ou quand nos émotions nous alourdissent, notre cerveau peine à mobiliser l’énergie pour agir. Ce n’est pas qu’on est paresseux, c’est qu’on est perdu dans le brouillard de l’indécision ou de la surcharge émotionnelle.

Alors, comment retrouver son chemin? Cela commence par les bonnes questions. Au lieu de te blâmer d’être paresseux, demande‑toi: Qu’est‑ce qui me retient vraiment? La peur? Le débordement? Le manque de direction? Une fois la cause identifiée, tu peux commencer à l’adresser. Découpe tes objectifs en étapes petites et gérables. Cherche du soutien auprès d’amis, de la famille, ou d’un·e thérapeute. Et surtout, accorde‑toi de la bienveillance. Tu n’es pas paresseux, tu es humain.

L’une de mes clientes, Murielle, a trouvé cette approche transformatrice. Elle se traitait de paresseuse depuis des mois parce qu’elle n’arrivait pas à démarrer une routine de fitness. Mais en explorant, nous avons découvert que sa “paresse” était en réalité une peur de l’échec. Elle craignait de ne pas s’y tenir, alors elle ne commençait pas du tout. Une fois cela reconnu, elle s’est autorisée à commencer petit: dix minutes de marche par jour. Et devine quoi? Ce petit pas est devenu une habitude, et cette habitude s’est transformée en mode de vie.

Peut‑être que c’est tout ce dont tu as besoin pour te décoincer. La paresse n’est pas la fin de la route; c’est juste le signe qu’il te faut trouver un nouveau chemin.

 
 
 

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