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Je Ne Fais Pas des Erreurs, Je Sors Avec Elles...

Les drapeaux rouges sont juste des feux rouges qu’on grille en espérant qu’ils passent au vert.

Ça me fait réfléchir…


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Pourquoi certains d’entre nous voient les drapeaux rouges de loin et foncent quand même, comme si c’était une fête foraine irrésistible? Je ne fais pas des erreurs, je sors avec elles. C’est du moins ce que me disent des clients qui, trois mois après le début d’une relation, réalisent que l’autre cumule plus de drapeaux rouges qu’un solde géant. C’est comme un papillon attiré par la flamme de l’indisponibilité émotionnelle. Et c’est peut-être pour ça que tant d’entre nous rejouent le même scénario, avec la même personne dans un autre corps, en se demandant pourquoi ça finit toujours pareil.

Prenons Lisa. Elle est venue en thérapie après sa troisième rupture en deux ans, chaque relation étrangement similaire à la précédente. « Je ne sais pas pourquoi je choisis toujours les mauvais gars, » disait-elle, à bout. « On dirait que j’ai un radar pour ceux qui me font du mal. » Et elle n’avait pas tort, parce que la science nous dit qu’on a, en effet, un radar. Ça s’appelle la théorie de l’attachement: notre plan psychologique de connexion aux autres. Si tu as grandi avec un amour incohérent, tu risques d’être attiré par des personnes qui te donnent juste assez pour t’accrocher, mais jamais assez pour te sentir en sécurité. Ce n’est pas un hasard, c’est un pattern.

C’est comme commander le même plat au resto alors que tu sais qu’il t’a rendu malade la dernière fois. Tu te dis: « Cette fois, ce sera différent », mais au fond, tu sais que non. Et l’erreur n’est peut-être pas la personne que tu fréquentes, mais la croyance que tu peux changer l’issue sans changer le schéma.

Le radar de Lisa n’était pas brisé, il était réglé sur la mauvaise fréquence. Elle ne cherchait pas l’amour; elle cherchait le familier. Et le familier, aussi confortable soit-il, n’est pas toujours sain. Nos cerveaux recherchent ce qu’ils connaissent, même si ce n’est pas bon pour nous. C’est pour ça qu’on retexte l’ex qu’on s’était juré d’oublier. Qu’on ignore les drapeaux verts et qu’on course les rouges. Qu’on confond chaos et chimie.

La science des relations dit qu’on n’est pas condamnés à répéter: il faut faire le travail. Pour Lisa, ça a voulu dire regarder ses schémas en face et se poser des questions inconfortables. Pourquoi ces hommes émotionnellement indisponibles l’attiraient-ils? Qu’espérait-elle prouver en gagnant leur amour? Et surtout, à quoi ressemblerait le choix d’une personne qui n’a pas besoin d’être « réparée »?

Ce n’était pas facile. Briser un pattern ne l’est jamais. Mais peu à peu, Lisa a compris la différence entre l’amour et un projet. Elle a commencé à voir les drapeaux rouges pour ce qu’ils sont: des avertissements, pas des défis. Et elle a fini par croire qu’elle méritait mieux que du « pas si pire ».

C’est comme apprendre un nouvel itinéraire après des années à prendre le même mauvais embranchement. Au début, c’est étrange, même anxiogène. Puis tu réalises que cette route t’amène où tu veux aller, sans détours ni impasses. Et c’est peut-être ça, grandir: pas une ligne droite, mais la volonté de changer de direction.

Les erreurs en amour ne sont pas des échecs, ce sont des leçons. Et même douloureuses, elles nous font évoluer. Alors la prochaine fois que tu te sens attiré(e) par quelqu’un qui ressemble à une erreur annoncée, mets sur pause. Demande-toi: est-ce que je choisis ça parce que je le veux, ou parce que je le connais? Est-ce que je poursuis l’amour… ou un schéma?

 
 
 

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