Dommage Qu’on Ne Puisse Pas Photoshopper Une Mauvaise Personnalité

Un mauvais caractère, c’est comme une mauvaise haleine pour l’âme.

Ça me fait réfléchir…

Quand il s’agit de santé mentale, notre personnalité joue un rôle majeur. La façon dont on traite les autres, notre niveau d’empathie et de compassion, et notre attitude générale ont un impact profond sur notre bien-être psychologique. Je me demande pourquoi certaines personnes sont autant obsédées par leur apparence. Qu’on s’entende: j’adore les rituels de soin, un peu de cocooning… et de superbes chaussures. Mais au fond, c’est ta personnalité qui compte vraiment.

Bien sûr, tu peux retoucher tes selfies pour avoir une peau parfaite et des yeux qui brillent. Mais tu ne peux pas “photoshopper” une mauvaise personnalité. Aucun maquillage ni filtre ne peut cacher que tu es impolie, égoïste ou tout simplement désagréable à côtoyer.

Et voici le hic: une mauvaise personnalité ne te nuit pas qu’à toi. Elle affecte tout le monde autour de toi. C’est comme un nuage toxique qui te suit partout, laissant derrière toi une traînée de gens mécontents.

Je ne dis pas qu’il faut être un ange parfait en permanence. On a tous des mauvais jours et des moments de faiblesse. Mais certaines personnes semblent presque se complaire dans leurs mauvais comportements, comme si c’était une médaille d’honneur.

Prenons Vanessa, une cliente venue me voir après une série d’amitiés ratées, frustrée et perplexe. « Je ne comprends pas, disait-elle. Je suis drôle, je réussis, je suis attirante, pourquoi les gens ne restent pas? » Sur le papier, Vanessa avait tout. Son Instagram était une vitrine de voyages, de tenues de créateurs et de brunchs impeccablement mis en scène. Mais dans la vraie vie, elle peinait à créer du lien. « Les gens ne me comprennent pas », disait-elle, mais en réalité, c’est Vanessa qui ne se comprenait pas. Elle était tellement focalisée sur l’apparence qu’elle en avait oublié d’être bonne.

C’est comme emballer un cadeau dans un magnifique papier… et oublier de mettre quelque chose dans la boîte. Au premier regard, c’est superbe, mais une fois ouvert, c’est la déception. Et c’est peut-être ça, le problème quand on priorise l’apparence au détriment de l’authenticité: tôt ou tard, la vérité se voit.

La science va dans ce sens. La recherche en personnalité et en relations montre que des traits comme la gentillesse, l’empathie et l’intelligence émotionnelle comptent bien plus que l’attrait physique ou le statut social pour nouer des liens profonds. En fait, des études ont constaté que les gens se souviennent davantage de la façon dont tu les as fait se sentir que de ton apparence. Ta personnalité est ta carte de visite, ton héritage, ta vraie « photo de profil ». Et aucun filtre ne peut corriger une personnalité toxique.

Le problème de Vanessa n’était ni son look ni sa réussite, c’était son manque de connaissance de soi. Elle passait tant de temps à soigner son image qu’elle en avait oublié de cultiver son caractère. Or, on ne peut pas retoucher une mauvaise personnalité. On ne peut pas gommer l’arrogance ni recadrer la cruauté. Et c’est peut-être une bonne chose. Parce que si l’apparence s’estompe, une belle personnalité, elle, se bonifie avec le temps.

Cela ne veut pas dire que l’apparence ne compte pas du tout. La première impression a son importance, et vouloir être au top n’a rien de mal. Mais tout est question d’équilibre. Si tu passes des heures sur ton maquillage et pas cinq minutes à réfléchir à la façon dont tu traites les autres, tu passes à côté de l’essentiel. L’objectif n’est pas d’être parfaite, c’est d’être vraie.

Avec Vanessa, on a déplacé le focus: de « Est-ce qu’ils me trouvent jolie? » vers « Est-ce qu’ils me trouvent gentille? Se sentent-ils écoutés quand ils sont avec moi? » Ce n’était pas facile, l’introspection ne l’est jamais, mais, peu à peu, elle a vu les fissures dans son miroir. Et plutôt que de les masquer, elle a commencé à les réparer.

Parce qu’au fond, ta personnalité est ta plus belle caractéristique. C’est ce dont on se souvient bien après que la photo a pâli. C’est ce qui te rend magnétique, mémorable et porteuse de sens. Et la bonne nouvelle? Tu n’as pas besoin de filtre pour l’améliorer. Juste un peu de lucidité, un peu d’humilité… et beaucoup de cœur.

C’est un peu comme réaliser que les plus belles photos sont les spontanées, celles où tu ris, un peu en désordre, pleinement toi-même. Elles ne sont pas parfaites, mais elles sont vraies.