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Connexions… Parce que nous avons Besoin d’un Témoin de nous‑mêmes

Être vu pour vraiment exister?

Ça me fait réfléchir…


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Ta vie ne passera pas inaperçue, parce que je la remarquerai. Ta vie ne restera pas sans témoin, parce que je serai ton témoin…

Pourquoi désirons-nous la connexion si profondément? Pourquoi avons-nous l’impression de ne pas être pleinement vivants à moins que quelqu’un nous voie, nous entende, nous connaisse? J’en suis venue à croire que la connexion n’est pas un luxe; c’est une nécessité. Nous avons besoin d’un témoin de nos vies, quelqu’un qui dise: « Je te vois. Je te remarque. Tu comptes. » Sans cela, c’est comme crier dans un canyon vide, en attendant un écho qui ne vient jamais.

C’est comme le vieux dicton: si un arbre tombe dans la forêt et que personne n’est là pour l’entendre, fait‑il du bruit? Si nous vivons nos vies sans que personne ne nous voie vraiment, nous sentons‑nous seulement réels? La connexion est la réponse à cette question existentielle. C’est ce qui nous ancre, nous donne du sens et nous rappelle que nous ne sommes pas seuls dans ce monde à la fois chaotique et magnifique.

Prenons ma cliente, Laura. Elle est venue me voir en se sentant invisible dans son mariage. « Je ne pense plus qu’il me remarque », a‑t‑elle dit, la voix brisée. « Je pourrais disparaître, et je ne crois pas que ça changerait quelque chose. » Laura ne demandait ni grands gestes ni attention constante; elle voulait simplement se sentir vue. Que son partenaire la regarde et lui dise: « Je te remarque. Je suis là. » Sa douleur ne venait pas d’un manque d’amour, mais d’un manque de témoignage. Et c’est ça, la connexion: ce n’est pas être entouré de monde, c’est être vraiment vu, ne serait‑ce que par une seule personne.

C’est comme se tenir devant un miroir qui ne renvoie rien. Tu es là, mais tu ne peux pas te voir. Et c’est peut‑être pour ça que nous avons besoin les uns des autres. Pour être le miroir. Pour refléter les parts de nous‑mêmes que nous ne pouvons pas voir seuls.

Il y a aussi James, venu me voir après avoir perdu son meilleur ami. « C’était la seule personne qui me comprenait vraiment », m’a‑t‑il dit. « Maintenant qu’il est parti, j’ai l’impression d’avoir perdu une partie de moi. » James ne pleurait pas seulement son ami; il pleurait la perte de celui qui avait été le témoin de sa vie. Celui qui riait à ses blagues, écoutait ses peurs et lui rappelait qui il était. Sans cette connexion, James se sentait détaché, comme un ballon qui s’élève dans le ciel sans personne pour tenir la ficelle.

La science de la connexion va dans le même sens. Les études montrent que des liens sociaux solides sont associés à une meilleure santé mentale, une plus grande longévité, et même des taux plus faibles de maladies chroniques. Mais il ne s’agit pas seulement d’avoir des gens autour de soi; c’est la qualité de ces liens qui compte. C’est se sentir compris, valorisé, et vu. La connexion n’est pas un « plus » agréable; c’est un impératif biologique.

Alors, comment créer ces connexions? Cela commence par la vulnérabilité. Par le fait de laisser quelqu’un entrer, même lorsque ça fait peur. C’est dire: « Voilà qui je suis. Veux‑tu me voir? » Et c’est être ce témoin pour quelqu’un d’autre. Dire: « Je te vois. Je te remarque. Tu comptes. »

L’une de mes clientes, Sofia, l’a appris à la dure. Elle a passé des années à garder les gens à distance, de peur d’être blessée. Mais ce faisant, elle s’est aussi empêchée d’être vraiment vue. « Je croyais me protéger », m’a‑t‑elle dit. « En réalité, j’étais juste seule. » Quand Sofia a finalement baissé la garde et s’est autorisée à se connecter aux autres, elle a découvert quelque chose d’incroyable: plus elle se laissait voir, plus elle se voyait elle‑même.

C’est comme se tenir au bord d’un lac au lever du soleil. Le monde semble immobile, mais le reflet dans l’eau te rappelle que tu fais partie de quelque chose de plus grand. Et c’est peut‑être ça, la magie de la connexion. Ce n’est pas seulement être vu par les autres; c’est apprendre à te voir plus clairement à travers leurs yeux.

Alors, la prochaine fois que tu te sens invisible, demande‑toi: qui est mon témoin? Et si tu n’en as pas, aie le courage d’en trouver un. Car ta vie ne passera pas inaperçue, tant que quelqu’un la remarquera. Ta vie ne restera pas sans témoin, tant que quelqu’un sera là pour en être le témoin. Et au fond, n’est‑ce pas ce que nous voulons tous? Savoir que nous avons compté, parce que quelqu’un nous a vus.

 
 
 

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