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Coincé dans le “Mieux Vaut Prévenir que Guérir”

Prisonnier de la cage des “et si…”

Ça me fait réfléchir....


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Pourquoi nous accrochons-nous au « mieux vaut prévenir que guérir » comme à une bouée de sauvetage dans une mer déchaînée?

Je le vois tout le temps : des clients coincés dans la sécurité de leur zone de confort, paralysés par la peur du regret. C’est comme s’enrouler dans du papier bulle avant de marcher dans la rue. Oui, tu es protégé, mais tu étouffes aussi. Et pourtant, l’attrait de la sécurité est si fort, si séduisant, qu’on finit par se convaincre que c’est la seule façon de vivre.

Prenons ma cliente, Émilie. Elle est dans le même emploi depuis dix ans, alors qu’elle rêve de lancer sa propre entreprise. « Et si j’échoue? » me demande-t-elle d’une voix tremblante. « Et si je perds tout? » Sa peur de l’inconnu la maintient attachée à un travail qu’elle déteste, à une vie qui stagne. Elle est prisonnière du « mieux vaut prévenir que guérir », convaincue que rester sur place est la seule manière d’éviter le désastre. Mais voici la vérité : la sécurité n’est pas toujours synonyme de sécurité. Parfois, c’est juste un autre mot pour dire coincé.

C’est comme rester assis dans une voiture stationnée avec le moteur qui tourne. Tu ne t’écrases pas, certes, mais tu n’avances pas non plus. Et tôt ou tard, l’essence va finir par manquer. Le fait est que rester dans ta zone de confort ne garantit pas le bonheur, ça ne garantit qu’une chose : que tu ne sauras jamais ce qui aurait pu être.

Puis il y a Alexis, qui fréquente la même personne depuis des années, même s’il sait au fond de lui qu’ils ne sont pas faits l’un pour l’autre. « Et si je ne trouvais jamais personne d’autre? » me dit-il, la voix lourde de doute. « Et si je finissais seul? » Alexis a tellement peur d’avoir des regrets qu’il préfère s’accrocher à une relation qui ne le comble pas. Pourtant, la science est claire : les regrets liés aux occasions manquées pèsent souvent plus lourd que ceux liés aux risques tentés. Les études montrent que les gens regrettent davantage ce qu’ils n’ont pas fait que ce qu’ils ont fait, même quand ça n’a pas marché.

C’est comme tenir fermement un gilet de sauvetage dans une piscine. Tu n’en as pas besoin, mais lâcher prise paraît trop risqué. Et peut-être est-ce là le vrai problème. Nous avons si peur de nous tromper, de souffrir, que nous oublions que la vie n’est pas faite pour être vécue dans une prudence constante. La croissance, la joie et l’épanouissement exigent tous une part de risque. Ils exigent qu’on retire le papier bulle et qu’on se jette dans le monde, avec ses ecchymoses et tout le reste.

Alors, comment se libérer du « mieux vaut prévenir que guérir »? Tout commence par changer notre manière de concevoir le risque. Plutôt que de demander : « Et si j’échoue? », essaye de te demander : « Et si je réussissais? » Au lieu de te focaliser sur ce que tu pourrais perdre, pense à ce que tu pourrais gagner. Et si l’idée te semble insurmontable, commence petit. Fais un pas hors de ta zone de confort, puis un autre, puis encore un autre. Et avant même de t’en rendre compte, tu te mettras à courir.

C’est ce qu’a fait l’une de mes clientes, Mia. Après des années à jouer la carte de la sécurité, elle a finalement sauté le pas et a déménagé dans une nouvelle ville pour un emploi qui la passionnait. « J’étais terrifiée », m’a-t-elle confié plus tard. « Mais maintenant, je ne peux pas imaginer être restée là où j’étais. J’aurais manqué tellement de choses. » Son histoire nous rappelle que les plus grandes récompenses viennent souvent des plus grands risques.

C’est comme plonger dans une piscine froide par une journée de canicule. Le choc est intense, mais une fois dedans, c’est merveilleux. Et peut-être que la vie, au fond, c’est ça : sauter, ressentir la peur, et le faire quand même. Parce qu’au bout du compte, « mieux vaut prévenir que guérir » pourrait bien être… le plus grand regret de tous.

 
 
 

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