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Parfois, je Vois des Gens et je Plains leurs Chiens

L’amour inconditionnel ne veut pas dire tolérance inconditionnelle.

Ça me fait réfléchir…


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N’est‑ce pas ironique de proclamer aimer nos compagnons à fourrure d’un amour inconditionnel, tout en négligeant souvent leurs besoins de base? Tu vois le genre de personne dont je parle: celle qui traîne son pauvre toutou au bout d’une laisse un peu trop courte, qui lui crie dessus lorsqu’il aboie ou tire, et le traite en général comme une gêne. Je ne peux m’empêcher de me demander ce que pensent ces chiens, suivant docilement leurs maîtres, la queue entre les pattes, dans l’espoir d’un moment de gentillesse ou d’affection.

Cela me fait me demander: comprenons‑nous vraiment ce qu’est l’amour inconditionnel, ou l’utilisons‑nous simplement comme prétexte pour masquer notre manque de responsabilité et de soin de soi?

Assise au parc, à observer les chiens et leurs propriétaires, je n’ai pas pu m’empêcher d’éprouver de la peine pour certains d’entre eux. Quelques chiens semblaient négligés, laissés en marge pendant que leurs maîtres bavardaient ou faisaient défiler leur téléphone. Je me suis demandée: pourquoi avoir un chien si l’on ne tolère absolument pas ses besoins?

Comprenons‑nous vraiment ce qu’est l’amour inconditionnel, ou l’utilisons‑nous comme prétexte pour couvrir notre manque de responsabilité et de soin de soi?

Cela m’a fait penser aux parallèles entre notre manière de traiter les chiens, notre façon d’être en couple, et même la manière dont nous nous traitons nous‑mêmes.

Comme ces chiens délaissés et ces relations peu nourrissantes, il nous arrive de négliger nos propres besoins, en plaçant systématiquement ceux des autres au‑dessus des nôtres. Nous tolérons des situations ou des personnes qui ne nous conviennent pas, au nom d’une idée de l’amour ou de l’abnégation. Mais voilà: l’amour inconditionnel n’est pas synonyme de sacrifice inconditionnel. Aimer quelqu’un, ou quelque chose, ne signifie pas s’oublier soi‑même. Par exemple, si l’on met toujours les autres en priorité et qu’on néglige son propre soin, on finit vidé et malheureux. De même, ignorer les besoins essentiels de son chien pour son propre confort, ce n’est pas de l’amour inconditionnel.

Comment appliquer l’amour inconditionnel dans ces trois dimensions?

  • D’abord, reconnaître que l’amour et le soin de soi vont de pair. Comme nous avons la responsabilité de répondre aux besoins de nos chiens et d’honorer les limites de notre partenaire, nous avons la responsabilité de nous occuper de nous et de prioriser notre bien‑être. Cela implique d’identifier nos besoins et nos limites, de les communiquer clairement et de les respecter.

  • Ensuite, poser des limites et des standards sains pour nous‑mêmes et nos relations. De même qu’on n’accepterait pas de négliger les besoins de base d’un chien, nous ne devrions pas tolérer des comportements qui bafouent nos besoins et nos limites. Il s’agit d’avoir le respect de soi nécessaire pour dire non quand une ligne est franchie, et le courage de quitter ce qui ne nous sert pas.

  • Enfin, pratiquer l’auto‑compassion et le pardon. Comme nous offrons amour et indulgence à nos chiens et à nos proches, offrons‑nous la même bienveillance. Reconnaissons notre imperfection et nos erreurs, tout en nous traitant avec douceur et compréhension.

Au bout du compte qu’il s’agisse de nos animaux, de nos relations amoureuses ou de notre hygiène de vie, la clé d’un amour véritablement inconditionnel, c’est le respect, la responsabilité et l’auto‑compassion. En cultivant la gentillesse et le respect envers nous‑mêmes, nos partenaires et nos compagnons, et en assumant l’importance du soin et de la responsabilité, nous pouvons créer des vies plus pleines, joyeuses et reliées.

 
 
 

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