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Le Plaisir, c’est la Dopamine; le Bonheur, c’est la Sérotonine

Plus on cherche le plaisir, plus on risque de s’éloigner du bonheur?

Ça me fait réfléchir…


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Pourquoi la poursuite du plaisir mène-t-elle souvent à un sentiment de malheur? Pourquoi “plus” n’est pas toujours “mieux”?

Nous vivons dans un monde qui nous pousse à courir après le plaisir, en croyant qu’il nous apportera l’épanouissement. Mais la science suggère autre chose. Plaisir et bonheur, bien que liés, sont modulés par des systèmes distincts dans le cerveau: la dopamine et la sérotonine.

La dopamine est le neurotransmetteur du plaisir et de la récompense. C’est ce que l’on ressent en croquant un gâteau au chocolat, en gagnant un jeu, ou en recevant un “like” sur les réseaux sociaux. La dopamine offre un “rush” rapide qui nous donne envie d’y retourner. Le piège? Plus on poursuit ces plaisirs dopaminergiques, plus le cerveau s’y habitue et réclame des stimulations plus fortes pour obtenir le même effet. Ce cercle vicieux peut mener à des comportements compulsifs, à l’épuisement et, au final, à l’insatisfaction.

En somme, le plaisir, c’est la restauration rapide des émotions: immédiat, intense, addictif… mais pas forcément nourrissant sur la durée.

La sérotonine, à l’inverse, est liée au bien‑être durable. C’est la chaleur tranquille d’une conversation profonde, la marche dans la nature, ou la satisfaction d’un travail bien fait. Contrairement à la dopamine, la sérotonine n’est pas un “quick fix”: elle nourrit une forme d’équilibre et de contentement qui ne dépend pas uniquement de récompenses externes.

La recherche a montré qu’une stimulation excessive de la dopamine peut désensibiliser les circuits de la récompense: le plaisir diminue, les envies augmentent. À l’inverse, renforcer la sérotonine par la pleine conscience, l’exercice physique et des liens sociaux sains améliore le bonheur et la satisfaction de vie.

J’ai en tête l’histoire d’un client qui cherchait sans cesse le prochain frisson, soirées, achats, validation sur les réseaux. Chaque “high” était suivi d’un crash, le laissant plus vide et agité. Ce n’est que lorsqu’il a mis l’accent sur des activités plus profondes et signifiantes qu’il a trouvé un contentement durable.

Autre exemple: quelqu’un qui a déplacé son attention des gains matériels vers la croissance personnelle et les relations. En privilégiant des activités génératrices de sérotonine, bénévolat, amitiés nourries, loisirs créatifs, son niveau de bonheur s’est sensiblement élevé.

J’insiste souvent sur l’importance d’équilibrer les plaisirs avec des sources plus profondes d’accomplissement. Les plaisirs dopaminergiques procurent des sommets temporaires; le vrai bonheur naît d’activités “sérotoninées” qui enrichissent la vie.

Comment cultiver cet équilibre?

  • Observer ses poursuites: sont‑elles motivées par le “rush” éphémère de la dopamine ou par la satisfaction durable de la sérotonine?

  • Intégrer des pratiques qui favorisent le bien‑être: bouger, se relier aux proches, passer du temps dehors, s’engager dans un travail ou des projets qui font sens.

  • Doser le “rapide et intense” par du “lent et nourrissant”.

En écrivant ces lignes, je pense à cette danse subtile entre plaisir et bonheur. En recherchant l’équilibre, on traverse mieux les hauts et les bas, avec un sentiment d’accomplissement plus profond.

Et si la clé d’un bonheur durable était moins dans la chasse au plaisir que dans l’art de cultiver ces joies silencieuses qui, patiemment, nous soutiennent?

 
 
 

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