Entrées Pourries, Sorties Pourries
- CoCo Mindful
- 21 juin 2024
- 2 min de lecture
C’est comme tenter de préparer un repas gastronomique avec des ingrédients périmés.
Tu auras beau y mettre tout ton cœur en cuisine, le résultat restera peu appétissant.
Ça me fait réfléchir…

Dans le vaste paysage de notre esprit, à quel point ce que nous absorbons détermine‑t‑il ce que nous exprimons?
Je reviens souvent au principe « Garbage In, Garbage Out ». Empruntée au monde de la tech, l’idée est simple: la qualité de la sortie dépend de la qualité de l’entrée. Comment cela s’applique‑t‑il à notre bien‑être mental et émotionnel?
Imaginez notre esprit comme un ordinateur sophistiqué, en évolution permanente. Ce que nous y entrons, pensées, médias, interactions, façonne inévitablement nos perceptions, nos émotions et nos actions. Si nous consommons du négatif (relations toxiques, flux d’actualités anxiogènes, discours intérieur auto‑dépréciatif), il n’est pas surprenant que notre vision du monde s’assombrisse.
Exemple: une cliente, avocate brillante, mais une estime d’elle fragile. Chaque matin, elle défile les réseaux sociaux et se noie dans des comparaisons irréalistes. Résultat: un fond d’insuffisance et d’anxiété. Comment s’étonner que sa “sortie mentale”, humeur, valeur perçue, soit en berne?
À l’inverse, un autre client a ancré l’écoute de podcasts inspirants et la lecture d’ouvrages édifiants. Peu à peu, son état d’esprit est passé du défaitisme à l’optimisme. Ses interactions, ses choix, son climat intérieur s’en trouvent transformés, preuve du pouvoir de ce que l’on choisit d’absorber.
En consultation, j’insiste sur l’importance de soigner notre “diète mentale”. Il ne s’agit pas de vivre dans une bulle rose, mais d’être intentionnel quant à la qualité de ce que l’on laisse entrer. S’informer et rester empathique, oui; s’y noyer, non.
Comment mieux nourrir l’esprit?
Faire un audit des entrées: identifier les sources de négativité et leur impact.
Remplacer intelligemment: livres qui inspirent, conversations qui élèvent, activités qui nourrissent l’âme.
Programmer des “fenêtres d’air”: marche en nature, respiration, silence, limites claires avec les écrans.
Cultiver un contre‑discours intérieur: gratitude factuelle, auto‑compassion, recadrage des pensées.
C’est comme troquer la malbouffe contre une alimentation équilibrée: les effets ne sont pas toujours immédiats, mais ils sont profonds et durables.
En refermant une journée de séances, ma conviction se renforce: notre paysage mental reflète ce que nous cultivons. En soignant nos entrées, nous transformons nos sorties , vers une vie plus équilibrée et plus féconde.
Et je me demande: que se passerait‑il si nous nourrissions tous notre esprit avec un peu plus de bienveillance et un peu moins de “déchets”? Peut‑être, simplement, que le monde gagnerait en clarté et en compassion.



Commentaires