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Brûler Vivement ou S’éteindre à Petit Feu?

Retrouver la flamme dans l’art de brûler intensément.

Ça me fait réfléchir...


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Je ne peux m’empêcher de réfléchir à cet adage ancien: « Mieux vaut se consumer que s’étioler. » Ah, toute l’ardeur que cela évoque! Dans un monde où l’on court sans cesse après l’excitation et l’ambition, trouver l’équilibre revient parfois à vouloir dompter un feu sauvage.

Au début, j’étais séduite par le romantisme de cette idée: vivre pleinement, quitte à brûler d’un éclat vif puis disparaître. Puis j’ai repensé à ce que “se consumer” signifie vraiment. Le burn‑out peut signaler que tu as travaillé dur, donné le meilleur de toi. Tu as mis ton cœur et ton âme dans ton œuvre, et te voilà épuisé, à bout. Mais se consumer peut aussi laisser un grand vide: se sentir creux, détaché de l’essentiel. Se consumer comme s’étioler reviennent, chacun à leur manière, à perdre la flamme intérieure. Se consumer, c’est vivre en surrégime, happé par la poursuite implacable du succès et de l’adrénaline: l’ivresse de courir ses rêves à corps perdu, pour finir éteint trop tôt. S’étioler, à l’inverse, c’est décliner lentement dans une tiédeur confortable: une vie sûre, sans passion ni dessein.

La psychologie nous éclaire sur nos défis et nos aspirations, révélant nos désirs et nos peurs. Peut‑être est‑ce la peur de rater quelque chose (FOMO) ou la pression de réussir qui nous pousse à brûler la chandelle par les deux bouts, au risque du burn‑out. Ou bien l’attrait de la sécurité nous incite à jouer petit, à éviter les risques qui pourraient pourtant rallumer la flamme.

Mais voilà le cœur du sujet: il ne s’agit pas de choisir entre se consumer ou s’étioler, mais de trouver la juste mesure entre les deux. Reconnaître que ces deux voies mènent à l’extinction de l’étincelle: qu’on soit dévoré par les flammes de l’ambition ou étouffé par les cendres de la complaisance, notre “ligne de base” dopaminergique finit perturbée.

Comment trouver cet équilibre insaisissable? Cela commence par la conscience de soi et le soin de soi. Écouter sa flamme intérieure: sentir quand elle a besoin d’être attisée ou, au contraire, tempérée. Poser des limites et des priorités, savoir dire oui et non. Trouver de la joie et du sens à la fois dans le chemin et dans l’aboutissement, accueillir les hauts comme les bas avec autant de grâce.

Trouver l’équilibre, c’est aussi nourrir notre bien‑être physique, mental et émotionnel: dormir suffisamment, nourrir son corps avec des aliments vrais, pratiquer des activités qui apportent joie et détente. C’est cultiver des liens qui comptent, demander du soutien quand il le faut, s’autoriser des pauses pour se recharger.

Et, surtout, c’est renoncer à la quête constante de validation externe ou aux attentes sociales. Faire confiance à sa propre sagesse, se savoir “suffisant” tel que l’on est. Embrasser le chemin de l’exploration de soi et de la croissance, s’autoriser à évoluer sans jugement ni peur.

Embrasse le feu en toi, mais veille sur lui avec soin et mesure. Car les petites flammes de la vie sont faites pour éclairer l’obscurité, non pour nous consumer tout entier.

 
 
 

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