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Ne Pensez pas que la Relation est Terminée, Pensez qu’elle est Accomplie.

Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

Cela me fait réfléchir...


C’est presque automatique. Vous traversez une rupture (ou n’importe quelle fin), et quelqu’un, souvent un ami bien intentionné, lâche la fameuse phrase : « Eh bien, c’est fini. Il est temps de passer à autre chose ! »

Fini. Comme ça. Comme si vous deviez plier vos draps émotionnels, les ranger, et vivre désormais dans un lit impeccable, sans drame, fraîchement refait pour toujours.

Mais laissez-moi vous poser la question : est-ce vraiment fini, ou est-ce simplement… accompli ? Regardons ça de plus près.

Dans le monde de la psychologie, le mot « accomplissement » n’a pas la même finalité que « fin ». Quand une relation est finie, cela peut ressembler à une porte qui claque au nez. Il n’y a plus de place pour la nuance, ni pour la négociation. Mais quand on considère une relation comme accomplie, cela laisse un peu d’espace pour la réflexion, la croissance et la compréhension.

Ce changement de perspective peut tout changer, selon les recherches sur la notion de « closure » (clôture émotionnelle). La clôture, au sens traditionnel, ne signifie pas un joli nœud bien fait autour de la relation, mais plutôt reconnaître ce qui a été, ressentir les émotions, et admettre que la relation a eu un sens, même si ce sens était de vous apprendre à être plus fort, plus sage ou plus lucide.

Prenons l’exemple de Lily. Lily est venue me voir après une rupture déchirante avec celui qu’elle pensait être « le bon ». Sa réaction initiale était typique : « C’est fini. J’ai échoué. Je ne retrouverai jamais l’amour. » Ça vous parle ? Son esprit passait en revue mille scénarios catastrophes, cherchant désespérément une forme de clôture.

Mais je lui ai proposé une nouvelle perspective : et si ce n’était pas la fin de quelque chose, mais son accomplissement ?

C’est comme un puzzle sur lequel vous avez travaillé pendant des mois, et au lieu de le jeter dans une boîte parce que vous êtes frustré qu’il ne soit pas parfait, vous prenez du recul, respirez un grand coup, et dites : « J’ai terminé ce puzzle. Il est accompli. Il a eu son utilité. » Vous appréciez la beauté du processus, au lieu de vous focaliser sur la pièce manquante.

Lily a commencé à voir sa relation autrement. Elle ne la voyait plus comme un échec inachevé. Elle voyait les leçons apprises, les rires partagés, la croissance vécue. Sa relation avait accompli son rôle dans sa vie, et il était temps d’emporter ces leçons avec elle.

C’est comme un grand ménage de printemps émotionnel. On fait le tri, on remercie les objets pour leur service, puis on les laisse partir. Sans rancune. On sait qu’ils pourront resservir un jour, mais ce n’est plus le moment. C’est un lâcher-prise mental et émotionnel.

Et peut-être que ce changement de regard est la clé pour se libérer. Imaginez regarder vos anciennes relations avec de la gratitude pour ce qu’elles vous ont apporté, plutôt qu’avec de la tristesse pour ce qu’elles vous ont pris.

Prenons aussi James, un client venu me voir après une relation de six ans qui s’était terminée non pas dans le fracas, mais dans un soupir. Il la décrivait comme « finie » dans tous les sens du terme. Il n’arrêtait pas de ressasser tout ce qui avait mal tourné, toutes les occasions manquées, tout le bagage émotionnel qu’il devait porter.

Je l’ai invité à voir les choses autrement. Plutôt que de considérer la relation comme « finie », je lui ai suggéré de la voir comme accomplie ; non pas comme quelque chose à pleurer, mais comme quelque chose à apprécier.

Petit à petit, il a commencé à reformuler son expérience. « Je n’ai pas échoué. Cette relation m’a aidé à comprendre ce que je veux vraiment chez un partenaire, » m’a-t-il dit. Il a commencé à voir la relation comme un chapitre de sa vie qui était arrivé à sa conclusion naturelle. Pas un chapitre « fini », mais un chapitre accompli.

Alors, comment sait-on qu’une relation est vraiment accomplie ? C’est quand on peut la regarder sans la brûlure du regret, sans les « et si » qui hantent. C’est quand on peut reconnaître sa place dans notre histoire et passer au chapitre suivant avec un sentiment de paix.

C’est comme relire un livre qu’on aime. On connaît la fin, mais à chaque lecture, on découvre quelque chose de nouveau. On n’oublie jamais l’histoire, mais ce n’est plus la seule histoire.

Et peut-être que c’est ça, le secret. Ne pas précipiter le processus de guérison, mais voir la relation pour ce qu’elle a été. Pas « finie », mais accomplie. Ainsi, on peut garder tout ce qui a fonctionné et laisser derrière soi ce qui ne servait plus. On garde le meilleur, et surtout, on avance en sachant qu’on reste le héros de sa propre histoire.

 
 
 

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