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La Résilience n’est pas une Course pour Rebondir après L’épreuve.

C'est un engagement à continuer d'avancer face à l'adversité.

Cela me fait réfléchir...

Je faisais défiler Instagram quand je suis tombée sur une autre citation de motivation : « La résilience, ce n’est pas rebondir, c’est avancer. » Bien que j’aimais l’idée, quelque chose ne me semblait pas tout à fait juste.

Et puis ça m’a frappé. La résilience, ce mot à la mode qu’on utilise pour décrire la force émotionnelle, n’est pas une course pour revenir à ce qu’on était avant l’épreuve. Ce n’est pas une course du tout.

Prenez ma cliente Lisa, par exemple. Après son divorce, elle entendait tout le monde autour d’elle dire des choses comme : « Tu es tellement forte, tu vas rebondir en un rien de temps ! » Autant j’avais envie de taper dans la main de ces gens bien intentionnés, autant Lisa n’avait pas envie de rebondir. En fait, elle n’était même pas sûre de savoir où était le « retour ». Alors on en a parlé. L’idée de rebondir lui donnait l’impression d’essayer de tourner une page dans un livre qui était encore ouvert, sa vie coincée entre deux chapitres. Elle n’était pas brisée, mais elle n’était plus la même non plus, et c’était normal.

Vous voyez, la résilience ne consiste pas à revenir à la « normale ». D’ailleurs, la recherche le confirme. Selon l’American Psychological Association, la résilience ne consiste pas à effacer la douleur ou à revenir rapidement à sa vie d’avant. Il s’agit de la façon dont on s’adapte et dont on tire des leçons des défis, de la façon dont on reconstruit, dont on recadre et dont on renouvelle notre perspective, mais à notre propre rythme. Et peut-être que « rebondir » est une simplification excessive d’un processus beaucoup plus complexe et nuancé.

C’est comme ça : on ne revient pas en arrière comme un élastique après une épreuve. Au lieu de ça, on grandit, on s’étire, et on devient quelqu’un de nouveau. Lisa, par exemple, n’est pas revenue à « l’ancienne elle ». Au lieu de ça, elle a appris à intégrer son expérience dans sa vie et à trouver de nouvelles façons de prendre soin d’elle. Elle n’est pas retournée à un endroit familier ; elle est allée de l’avant, créant un nouveau chapitre.

Et puis il y a Tom, qui a perdu son emploi pendant la pandémie. Tout le monde lui disait que la résilience, c’était rebondir, trouver un nouvel emploi et passer à autre chose. Mais Tom était épuisé ; son estime de soi avait pris un coup, et il n’était pas tout à fait prêt à se lancer dans un autre travail de neuf à cinq. Au lieu de ça, on a travaillé ensemble pour redéfinir ce que la résilience signifiait pour lui. Au lieu de se précipiter vers la « normale », Tom a pris le temps d’explorer de nouvelles voies : faire du bénévolat, acquérir de nouvelles compétences et nourrir sa créativité. Ce n’était pas une course. C’était un voyage, et à son propre rythme.

La résilience n’est pas une solution rapide ou une liste de contrôle. Il ne s’agit pas d’aller du point A au point B en un temps record. Il s’agit des leçons que vous apprenez, de la force que vous découvrez, et de la personne que vous devenez en cours de route. Qu’il s’agisse de la perte d’un emploi, d’une relation ou d’un rêve, la résilience vous permet de créer de nouvelles fondations, et pas seulement de reconstruire les anciennes.

Et peut-être que la résilience ne consiste pas à être assez fort pour surmonter rapidement les épreuves. Il s’agit de se donner la grâce de digérer, l’espace de guérir, et le temps de grandir. La résilience ne se mesure pas à la vitesse à laquelle vous rebondissez. Elle se mesure à la façon dont vous avancez, même si ce n’est qu’un petit peu à la fois.

Alors, la prochaine fois que vous vous retrouverez au milieu d’une tempête, rappelez-vous : la résilience n’est pas une course. C’est le voyage. Le processus lent, régulier, et parfois chaotique de créer quelque chose de nouveau à partir de ce qui reste.

Et devinez quoi ? Vous êtes capable de le faire.

 
 
 

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